mercredi 23 octobre 2013

Les caprices d'Anaïs de Bernard Coat

Synopsie: Enfant, les psychologues eurent la plus grande peine du monde à diagnostiquer mon mal- être, mon comportement.
Celui-ci consistait principalement à m'évader silencieusement dans quelques rêveries tenaces, délicieuses et impénétrables pour les autres afin de m'isoler pour ne point entendre les geignardises, les réflexions plus stupides et teigneuses que puériles de mes petits collègues de l'école primaire. Ils m'étiquetèrent alors sous le terme générique et flatteur "d'autiste à intelligence précoce"; ils parlèrent aussi je m'en souviens comme d'avant hier, du tout nouveau syndrome d'Asperger, sauf que ma motricité fut alors parfaite car je taquinais le piano au conservatoire quasi comme Abdel-Rahman El Bacha attaquant une mazurka de Chopin, je ne dus mon arrêt intempestif de l'étude de cet instrument qu'à cause des fréquentes fuites urinaires de Madame ma professeure. C'est donc de façon précoce et pour le monde entier que j'élevais bien haut ma pancarte de manifestant silencieux sur laquelle était inscrit: "Mort aux cons!"


Des les premiers lignes je fus surprise par le vocabulaire très personnel et très cash mais c'est aussi ce qui rend cette lecture noire et prenante. Dans sa plume, l'auteur est très imagé ce qui nous permet de nous faire un film, vu que l'auteur est aussi un scénariste de talent ça tombe plutôt bien.
Il nous délivre sans complexe les fantasmes de son héroïne qui du coup la rendent un peu espiègle.
Je rejoints Fabio M. Mitchelli lorsqu'il écrit sur ce roman: "On retrouve aussi dans les dialogues de ses récits de vraies perles métaphoriques, on y sent aussi bien la patte d'Audiard que celle de Balzac". Que dire de plus que cette phrase qui je trouve résume bien la plume de l'auteur.
Même si parfois la lecture fût un peu compliquée pour moi, ce fût surtout un plaisir et une agréable découverte.
Je vous conseille ce petit livre qui je suis sûr éveillera au fond de vous beaucoup de question tout au long de la lecture.

1 commentaire:

  1. Dans son roman les caprices d’Anaïs Bernard Coat nous entraîne dans un dédale d’événements plus ou moins étranges, où les personnages déjantés et touchants expriment leur douloureuse adaptation à la société. Ils s'en échappent dramatiquement.
    Raconté avec un vocabulaire personnel, imagé sans pathos « Les Caprices d’Anaïs » est un livre attachant, profondément émouvant. Une illustration de la société contemporaine, du mal-être.
    Le style subtil et particulier de Bernard Coat en fait un auteur original.
    Un auteur proche des plus grands comme Primo Levi.
    Anne Marie Mazzocchi

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